« Dans les années 1920, M. Tarrissan fait construire par un cabinet d’architectes de Biarritz un hôtel à Capbreton, à l’emplacement actuel des arcades, directement en bord de mer, qu’il [baptise] le Mercedes [en hommage au prénom de sa femme d’origine espagnole]. Au cours de la guerre de 1939/1945, l’hôtel est occupé par les Allemands qui le détruisent. A la fin du conflit, M. Tarrissan perçoit des dommages de guerre mais se voit refuser par la ville de Capbreton l’autorisation de reconstruire son hôtel sur le même emplacement. Il rebâtira donc en 1953 l’actuel hôtel Mercedes dont il confiera la gestion à sa fille et à son gendre, Jean-Claude Weber, qui fut maire d’Hossegor. Des années 1950 à la fin des années 1980, le Mercedes fut l’un des plus beaux fleurons de l’hôtellerie traditionnelle de toute la région, recevant une clientèle aisée mais exigeante, y compris les personnalités de tous ordres en villégiature sur la Côte [Valéry Giscard d’Estaing, Guy Bedos, Jean Poiret…]. On y retenait sa chambre d’une année sur l’autre, de la même façon qu’on se montrait dans son restaurant. De cette époque date le côté « mythique » de l’hôtel. Le successeur des Weber voulut donner une nouvelle orientation, plus moderne, à son entreprise sans connaître une grande réussite. Il revendit donc son affaire à un nouvel investisseur [M. Mas de Sancier] qui entreprit une rénovation complète de l’établissement, supprima toute la partie restauration, suppression qu’il compensa en installant dans toutes les chambres des coins cuisine aménagés, répondant ainsi à la nouvelle demande de la clientèle. »
Marie-Hélène Martens
Magazine Atlantica Hors-Série « Hossegor l’élégance océane » – Juin 2002